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Flash marchés. 17 mars 2022

L’impact de la crise russo-ukrainienne sur les prix des matières premières.

Les négociations entre l’Ukraine et la Russie se poursuivent mais les deux parties soufflent le chaud et le froid afin de faire monter les enchères. La visibilité reste limitée mais une amélioration marginale est à relever. L’Ukraine signale qu’elle serait prête à faire des compromis sur certains sujets (neutralité) mais pas sur d’autres (indépendance du Donbass). La Russie se dit prête à retirer ses troupes si ses demandes sont exaucées.

Les tensions sur le prix des matières premières se sont ainsi légèrement apaisées. Le confinement de certaines provinces en Chine annoncé en début de semaine et les attentes de ralentissement économique en Europe ont contribué à une stabilisation voire une baisse des prix du brut depuis quelques jours. Les températures clémentes ont également permis de faire baisser le cours du gaz européen sur les marchés financiers.

Comme attendu, les banques centrales ont réagi aux pressions inflationnistes qui sont exacerbées par les tensions géopolitiques. La BCE a signalé la semaine dernière l’accélération du calendrier de normalisation monétaire pour mettre fin aux achats d’actifs, et la Fed a effectué une première hausse de taux directeurs de 25 points de base (pb) cette semaine.

Les banques centrales font toutefois face à un dilemme : faire baisser l’inflation sans casser la croissance qui sera pénalisée par le manque de visibilité et la hausse du coût des intrants.

À ce stade, les révisions de croissance sont modérées aux États-Unis, et plus prononcées en Europe. La croissance dans les deux zones resterait toutefois solidement en territoire positif en 2022.

Compte tenu de l’incertitude sur l’issue et la durée du conflit, ces prévisions sont toutefois sujettes à révision.