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Flash marchés. 05 janvier 2024

Les grandes tendances à l’œuvre depuis fin octobre se sont prolongées au mois de décembre dernier, permettant à divers indices actions (CAC 40, DAX 40, FTSE MIB, Nasdaq 100) de clôturer l’année autour de points hauts historiques.

Ces mouvements se sont effectués à la faveur d’un repli additionnel des taux (-50 pb environ pour l’échéance américaine à 10 ans, revenue autour de 3,90%), sur fond de statistiques économiques restées globalement rassurantes, en particulier sur le front de l’inflation. Aux Etats-Unis, si l’indice CPI n’a pas réservé de surprise positive, l’indice PCE (privilégié par la Fed et publié le 22 décembre) a signé un repli supérieur aux attentes (à +2,6% en novembre en glissement annuel pour l’inflation totale vs +2,8% attendu; et à +3,2% en glissement annuel pour la partie sous-jacente – i.e. hors matières premières – vs +3,3% attendu).

De ce point de vue, le découplage de la dynamique de croissance entre les deux côtés de l’Atlantique (avec un creux conjoncturel quasiment dépassé en Europe et un tassement de l’activité aux Etats-Unis) reste bien accueilli par les investisseurs, lesquels tablent sur six baisses de taux directeurs de la Fed en 2024, avec une première dès le mois de mars.
Les derniers jours de 2023 ont néanmoins aussi été marqués par un regain de tensions au Moyen-Orient, en particulier en mer Rouge suite à des attaques houthis contraignant les principaux groupes de fret maritime à éviter la zone ces prochains jours (jusqu’au 9 janvier 2024 au moins selon Hapag-Lloyd par exemple), avec à la clé des délais de livraison et des coûts de transport accrus (l’indice de fret maritime de Shanghaï ayant déjà quasiment doublé ces dernières semaines).

Dans ce contexte, le dollar ressort quasiment stable sur le mois mais après une réappréciation d’environ +2% sur les dernières séances de l’année, un élément qui n’a pas manqué de contenir les gains de l’or (stable également sur le mois après de nouveaux points hauts autour de 2080 $/once) tout en contribuant à pénaliser le Brent, ce dernier s’étant installé sous 80 $/baril, pris en étau entre craintes sur la croissance d’une part et perturbations sur l’offre d’autre part.