La Fed a semé le doute au mois d’octobre après sa réunion de politique monétaire.
La Fed a semé le doute au mois d’octobre après sa réunion de politique monétaire. En effet, si l’institution a procédé à une baisse de ses taux directeurs de -25 pb1 et annoncé l’arrêt de la réduction de la taille de son bilan à partir du 1er décembre, son président J. Powell n’a pas manqué de signaler qu’une nouvelle baisse de taux au mois de décembre restait incertaine. Par ailleurs sur le plan politique, les administrations publiques américaines sont actuellement fermées (shutdown2) le Congrès n’étant pas encore parvenu à s’entendre sur un budget pour 2026. Sur le plan macroéconomique, peu de données sont donc disponibles, mais la publication des chiffres de l’inflation sous-jacente est ressortie en dessous des attentes (+3,0% en glissement annuel vs +3,1% attendu). Notons enfin que le mois a été marqué par une résurgence des tensions commerciales sino-américaines, qui se sont toutefois rapidement atténuées après la rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping, cette dernière ayant abouti à un accord-cadre entre les deux nations. Dans ce contexte le taux souverain américain à 10 ans (-7 pb à 4,07%) a cédé du terrain. Les indices actions ont quant à eux poursuivi leur mouvement de hausse (S&P 5003 +2,3% ; Nasdaq-1004 : +4,8%), toujours portés par les entreprises de l’intelligence artificielle, dont les résultats trimestriels n’ont pas entraîné d’enrayement de la dynamique.
En Europe, la croissance du PIB pour le troisième trimestre s’est établie au-dessus des attentes (+0,2% vs +0,1%, en glissement trimestriel) tandis que l’inflation totale a atteint +2,2% en glissement annuel. Ainsi, la banque centrale européenne a décidé de maintenir ses taux directeurs inchangés et déclaré que la politique monétaire reste en bonne position dans l’environnement actuel. Plus spécifiquement en France, la situation politique se stabilise après que S. Lecornu est parvenu à former un gouvernement, avec des discussions pour le budget de 2026 actuellement en cours à l’Assemblée. L’écart de taux d’intérêt entre le taux souverain français à 10 ans et son pair allemand à 10 ans a modérément reculé (-4 pb), se stabilisant autour de 80 pb. Du côté des actions, le Stoxx Europe 6005 (+2,5%) a avancé à la faveur d’une saison des résultats mieux orientée par rapport aux attentes du consensus.
En Asie les actions japonaises (Topix6 : +4,0%) ont bénéficié de l’élection de S. Takaichi en tant que Première ministre, laquelle défend notamment une politique budgétaire accommodante et s’oppose au resserrement monétaire de la Banque du Japon, ce qui s’est donc aussi accompagné d’une dépréciation du yen (-4,0% face au dollar). En Chine, le CSI 300 (+0,1%) est resté stable, bien que le gouvernement a confirmé qu’il continuera de soutenir la consommation des ménages et de promouvoir l’innovation.
Enfin, du côté des matières premières, le Brent7 (-2,9% à 65,1 $/b) a légèrement baissé après que l’OPEP a annoncé une nouvelle hausse de sa production pour décembre. Notons toutefois que le cartel devrait procéder à un arrêt des augmentations de production au premier trimestre 2026 et que les sanctions américaines à l’encontre des compagnies pétrolières russe se sont renforcées. Enfin, l’or (+3,7% à 4000 $/once) s’est à nouveau apprécié ce mois-ci bien que le métal jaune ait subi une prise de profit en fin de mois après avoir atteint un nouveau record historique à 4400 /once.