La volatilité a une nouvelle fois été de mise sur les marchés financiers durant le mois de novembre, mais dans un sens cette fois bien plus positif que les périodes précédentes. Ces dernières semaines ont en effet été un point de pivot à plusieurs égards, à commencer par la confirmation du ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis, laquelle a notamment entrainé un mouvement d’anticipation d’assouplissement de la politique monétaire de la Fed plus précoce en 2024.
Les taux souverains américains ont ainsi sensiblement reculé (de l’ordre de -60 pb1) pour la référence à 10 ans), d’autant plus que la croissance américaine se montre toujours robuste et contribue à la bonne performance des indices actions locaux (S&P 500 à +7%).
Les conséquences sont globalement similaires en Europe (forte rechute des taux souverains, de l’ordre de -30 à -40 pb1 en Allemagne et en France) alors que l’inflation continue là-aussi de rechuter très rapidement et que le pivotement rapide de la BCE2 est espéré. Mais l’optimisme s’est aussi nourri, à la différence des Etats-Unis, des signaux positifs quant au creux de l’activité économique qui semble avoir été dépassé (confirmé par des indices d’activité PMI3 qui montrent des signes d’amélioration). Les meilleures perspectives sur la croissance ces prochains mois ont porté de manière additionnelle les marchés d’actions du vieux continent (Stoxx Europe 600 à +5%).
Conséquence indirecte de ce réajustement conjoint mais à deux vitesses des politiques monétaires des deux côtés de l’Atlantique : l’euro a retrouvé des couleurs face au dollar (+2%). Entre faiblesse du billet vert et perspectives prometteuses sur la demande économique mondiale, les matières premières ont dans l’ensemble été orientées à la hausse, en particulier les métaux industriels à l’instar du cuivre (+4%), ou bien l’or qui a même atteint temporairement un nouveau record historique à plus de 2100 $/once.
Seules les matières premières énergétiques sont restées à la traîne, en particulier les cours du brut (-3% en novembre) dans le sillage d’un sommet de l’OPEP+4 sous haute tension qui a ravivé les dissonances au sein du cartel.