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Flash marchés. 3 février 2023

Le bal des banquiers centraux n’aura pas réservé le même lot de surprises qu’en décembre dernier avec notamment une communication plus accommodante qu’anticipé, justifiée par le constat que les risques inflationnistes sont un cran moins marqués. Ceci souligne la confiance des institutions dans leur capacité à ramener l’inflation au niveau de leur cible tout en ayant un atterrissage en douceur de l’économie.

Ainsi, sans engagement clair à vouloir lutter contre la détente des conditions financières, les interventions de J. Powell et C. Lagarde ont notamment entraîné un effondrement des taux souverains, et ont favorisé l’appétit pour le risque tant en Europe qu’aux États-Unis. Pour autant, le message-clé de lutter contre une inflation sous-jacente jugée encore bien trop élevée a été réitéré, d’autant plus que la boucle prix/salaire continue de prendre forme.

Le ton a été beaucoup plus prudent de la part des entreprises, lesquelles ont rappelé à l’occasion des publications T4-2022, globalement décevantes, que les perspectives de résultats demeuraient fragiles pour l’année en cours, et que les incertitudes restaient nombreuses.

Cette détérioration tangible des perspectives n’a pas empêché les marchés d’actions de poursuivre leur hausse, notamment en Asie où les premiers effets de la levée des restrictions sanitaires en Chine et plus généralement la confirmation du rebond de l’économie ont porté les indices locaux vers des plus hauts depuis le début du conflit en Ukraine. Ceci a également favorisé la hausse des prix des matières premières, notamment les métaux industriels (cuivre et aluminium), tandis que le pétrole reste pénalisé par l’inefficacité des sanctions occidentales contre les exportations russes. Enfin, les prix du gaz ont accentué leur trajectoire baissière pour désormais atteindre un nouveau point bas depuis septembre 2021 (sous 60€/MWh), alimentée par des conditions météorologiques toujours aussi clémentes, permettant à la consommation de se stabiliser sur des niveaux relativement faibles par rapport à la moyenne.