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Flash marchés. 7 juillet 2023

L’économie mondiale a confirmé son ralentissement en juin, ces dernières semaines ayant été ponctuées par la publication de nombreux indicateurs faisant état d’un affaiblissement manifeste de l’industrie mais également des services à l’échelle globale.

Au cœur de ces dynamiques, la Chine inquiète tout particulièrement alors que l’essoufflement du rebond post-pandémique ne semble pour l’heure pas motiver le gouvernement à agir en soutien.

Si les banques centrales voient ce ralentissement d’un bon œil dans leur lutte contre l’inflation, la persistance des pressions inflationnistes sous-jacentes ne leur permet cependant pas d’envisager à ce stade la fin du durcissement de leurs politiques monétaires.

Notamment pointées du doigt, les tensions sur le marché du travail sont encore trop vives pour espérer un retour durable vers la cible d’inflation de 2%, quand bien même la baisse des prix énergétiques et alimentaires a permis d’amorcer une première étape. La Fed et la BCE n’ont ainsi pas hésité à adopter un ton résolument agressif, lequel a alimenté une augmentation des taux souverains mondiaux, tandis qu’une ultime hausse additionnelle des taux directeurs des deux institutions semble désormais actée en juillet.

Les marchés d’actions n’ont cependant pas cédé à la panique et sont restés globalement orientés à la hausse ces dernières semaines en anticipation de la « pause » qui se dessine pour les banques centrales. Ce fut notamment le cas aux États-Unis, portés par les entreprises technologiques dans le sillage de l’engouement pour la thématique de l’intelligence artificielle.

Les points de tension restent cependant nombreux, en particulier sur le front géopolitique alors que la guerre commerciale entre la Chine et le reste du monde semble à nouveau à l’ordre du jour. Si cela n’a pas permis aux principales matières premières de progresser, comme illustré notamment par la chute du cours du baril de pétrole en raison de perspectives économiques ternies à court terme, ceci devrait s’inverser ces prochains mois à mesure que les coupes de production de l’OPEP et le rebond de la demande chinoise alimenteront un déficit d’offre.

Soulignons enfin la forme étincelante des marchés d’actions japonais, soutenus par le maintien d’une politique monétaire accommodante de la banque centrale, une activité économique résiliente, et surtout des anticipations d’amélioration structurelle de la gouvernance des entreprises.