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Les nouveaux enjeux de l'assurance-vie

Transcription de la vidéo

Les nouveaux enjeux de l'assurance-vie

Alexandre Argiolas (responsable de l’assurance-vie aux ACM), dans l’environnement actuel de baisse des taux d’intérêts, quels sont les enjeux pour l’assurance-vie ?

Alexandre Argiolas : Les enjeux sont certains. Notamment sur les fonds en euros des contrats d’assurance-vie. Il faut se rappeler que ces fonds en euros sont en grande partie composés d’obligations, notamment des obligations d’État. Or, depuis plusieurs années, dans toute l’Union Européenne, les taux d’intérêt n’ont cessé de baisser. Jusqu’à atteindre des plus bas historiques en 2016.

Alors même si les fonds en euros des compagnies d’assurances conservent encore dans leurs portefeuilles des obligations qui donnent de bons rendements, parce que achetés dans les années précédentes, cette baisse ininterrompue des taux d’intérêts ne peut qu’entraîner une dilution assez importante des rendements.

Est-ce que cela veut dire qu’il faut abandonner les fonds en euros ?

Alexandre Argiolas : Non, certainement pas. C’est un support de grande qualité, qui conserve des avantages certains, ne serait-ce que pour la garantie en capital, de toutes les primes nettes versées et la gestion robuste et diversifiée qui est faite par l’assureur. Toutefois il est important aujourd’hui de replacer l’assurance-vie dans une perspective d’épargne à long terme. Dans cette perspective à long terme, si l’on souhaite des rendements un peu plus importants, un peu plus dynamiques, il est nécessaire pour une grande partie des investisseurs, de diversifier progressivement leur épargne vers d’autres supports. Si leur profil de risque, leur profil d’investisseur le leur permet, bien entendu.

À quels genres de supports pensez-vous pour effectuer cette diversification,  ?

Alexandre Argiolas : À ce que l’on appelle les supports en unités de compte, ou UC. Ce sont des supports investis sur les marchés financiers, plus dynamiques que le fonds en euros. En contrepartie, il présente un risque de perte en capital. Il en existe de toutes sortes : du plus sécuritaire au plus dynamique. Mais ils ne sont pas tous investis sur les marchés actions, exposant les investisseurs à de forts risques de pertes en capital. Certains sont moins risqués, diversifiés, flexibles, en essayant de profiter des différentes tendances de marché. Certains offrent même des garanties partielles du capital ou du moins des protections du capital. Dans tous les cas, nous sommes très vigilants à la qualité et à la pérennité des supports que nous proposons.

Au-delà de la qualité des supports que vous proposez, vous dites qu’il est fondamental d’observer un respect du profil de risque des investisseurs...

Alexandre Argiolas : Oui. Le respect du profil de risque des investisseurs est fondamental. Il ne s’agit pas de prendre des risques inconsidérés. À chaque investisseur correspond un profil de risque qui est déterminé avec lui et qui doit être respecté au cours du temps. Qu’allons-nous examiner ? Nous allons regarder votre âge, votre horizon d’investissement, vos connaissances financières, votre patrimoine général, vos objectifs de placement, et bien sûr, votre capacité à accepter du risque financier. Et cet accompagnement, au quotidien, ce devoir de conseil, cette très bonne connaissance des caractéristiques générales de nos clients, cela fait partie de nos missions essentielles, au quotidien. Alors n’hésitez pas à en parler avec votre gérant ou votre conseiller…