Communication

Et demain, local or not local ?

Les 3 signaux à surveiller

Aux temps lointains de la « mondialisation heureuse » (au XXème siècle...), la globalisation était au cœur des stratégies des marques et des entreprises. L’enjeu, alors, était de mondialiser les modes de production, les concepts, l’innovation, le marketing, la communication, etc. Dans les années 2000, le « glocal » est devenu la nouvelle philosophie. On pensait toujours « global », mais on agissait local. Le global, pour se déployer efficacement, devait être adapté à chaque marché.

Aujourd’hui, la pensée globale est remise en question. Nouvel état d’esprit : on pense local ET on agit local. On s’oriente même vers « l’hyperlocal ». Et la technologie numérique permet de réinvestir l’espace : désormais le potentiel du local est à portée de main de tous.

Dans ce contexte, trois signaux sont à surveiller.

  1. Back to local

    Ce n’est pas le moindre paradoxe de l’explosion technologique en cours : au lieu de produire une authentique culture globale, la prolifération des applis et des réseaux sociaux a encouragé la redécouverte de son environnement. Pour preuve la pratique individuelle de la géolocalisation sur smartphone, qui s’est banalisée en quelques années. 70% des Français le font en 2018. Ils n’étaient que 24% en 2011.

  2. Un levier de confiance et de qualité de vie

    Vivre local. Une aspiration qui résonne avec le souci croissant des Français pour leur qualité de vie. Qualité de ce qu’ils consomment d’un côté, qualité de leur environnement direct, de l’autre. Une aspiration qui se traduit dans l’engouement pour les circuits courts. Alors qu’en 2013, 48% des Français interrogés par Sociovision disaient vouloir acheter directement chez le producteur sans passer par les distributeurs, ils sont 56% aujourd’hui.

    Le mouvement s’amplifie. De plus en plus de consommateurs exigent une transparence sur la chaîne de production, la provenance des produits. Le local rassure : 89% des Français ont confiance dans les produits locaux, 90% l’associent à la traçabilité.

    89% des français ont confiance dans les produits locaux
  3. S’investir en local, contribuer au général

    Les données de Sociovision l’attestent : les acteurs de la proximité sont perçus comme hautement contributifs. Les maires caracolent en tête : 72% des Français considèrent que les maires servent l’intérêt général.

    Mais les acteurs économiques de terrain sont également dans la tête du classement : les petites entreprises sont les deuxièmes acteurs cités avec 62%. La conscience de leur importance dans l’économie réelle est forte.

    Qui vous paraît servir l’intérêt général

    Cette importance accordée à l’action des acteurs économiques ou politiques de proximité, les Français la mettent également en œuvre au niveau individuel. Ainsi de plus en plus de Français participent activement à des actions au niveau local (quartier, commune). Ils étaient 12% à le faire en 2008, ils sont 21% en 2018.

    Je participe activement à des actions au niveau local (de mon quartier, de ma commune)

Et demain ?

  1. Comment s’appuyer sur cette proximité pour attirer et retenir les talents dans les entreprises locales ?
  2. Comment valoriser l’argument du local pour consolider la confiance de ses partenaires et de ses clients ?
  3. Comment faire du local un atout de développement à l’international ?