Progression de l’entreprenariat féminin
Depuis 2002, le nombre de créations d’entreprises est en augmentation constante pour atteindre 700 000 unités en 2018 contre 550 000 en 2015. Les femmes ont accompagné cette embellie pour grossir les rangs des entrepreneurs : en 2019, après trois décennies d’augmentation progressive 4 créateurs d’entreprises individuelles sur 10 étaient des femmes.
Autre chiffre encourageant, les femmes représentent jusqu’à 45% des personnes accompagnées en création d’entreprise. En ce sens, la France est un exemple.
L’entreprenariat et les inégalités de genre
Selon la même étude, cette évolution serait pourtant à nuancer.
Les dernières études en date, remontant à 2019, font plutôt état d’une stagnation, avec 30% d’entrepreneures, toutes créations confondues, alors que les femmes représentent 48% de la population active.
Par ailleurs, les entreprises féminines restent sous-représentées, avec une part de 22% dans les créations de sociétés, leur présence étant inversement proportionnelle à la taille de l’entreprise (25% dans les TPE de 1 à 2 salariés contre 18% pour les PME de 10 personnes ou plus). Enfin, à temps de travail et métiers équivalents, les femmes touchent selon le Ministère du Travail un salaire inférieur de 12,8% à celui des hommes.
Les modèles internationaux
En Europe, la France n’est pas la plus à la traîne. Une étude publiée en 2019 par la London Business School et le Babson College, portant sur les 42 premiers mois d’activité d’une société, précise que dans notre pays, 5,3% des femmes sur la tranche d’âge étudiée (18-64 ans) se situent dans une démarche entrepreneuriale, contre 7% des hommes, tandis que des pays comme la Suède (4% contre 9,5%) ou l’Allemagne (3,3% et 6,6%) montrent des écarts plus grands encore.
En revanche, outre-Atlantique, les États-Unis et le Canada s’affichent comme des précurseurs en matière d’égalité de genre dans l’entrepreneuriat. Là-bas, les rapports sont respectivement de 13,6% de femmes pour 17,7% d’hommes et de 17% pour 20,4%.