Une embellie économique... sous conditions

Les terrasses fleurissent et l’activité se redresse. C’est le constat d’un printemps tardivement radieux qui semble enfin rayonner sur l’activité française. Après un an et demi de confinements et de mises sous perfusion, l’économie semble retrouver des couleurs.

Temps de lecture : 3 min

Une reprise d’activité positive

Selon l’enquête de conjoncture menée par la Banque de France entre le 27 mai et le 3 juin auprès de 8 500 entreprises ou établissements, l’activité progresse dans la plupart des secteurs de l’industrie et dans les services marchands, où les services de proximité tels que l’hébergement et la restauration commencent à se redresser.

Dans le secteur du bâtiment, l’activité reste aussi bien orientée. Globalement, l’activité économique devrait rebondir au rythme de 5,8% en 2021 puis de 4% en 2022 selon l’OCDE. L’Organisation de Coopération et de Développement Économiques prédit, après un premier semestre 2021 en demi -teinte, un regain de l’activité concomitant à l’accélération de la campagne de vaccination et à la levée des restrictions sanitaires.

Une reprise économique portée par les Français

Sur le terrain, les Français portent ce rebond. D’après l’INSEE, grâce aux dispositifs de soutien, leur pouvoir d’achat a légèrement progressé en 2020 (+0,4%) tout comme leur épargne, dépassant de plus de 90 milliards d’euros son niveau de 2019. Une fois les vannes du 3e confinement libérées, les Français ont naturellement réinjecté cet argent en fréquentant terrasses, restaurants ou encore les magasins de bricolage...

La consommation devrait encore bondir cet été tandis que l’accélération de la croissance mondiale devrait améliorer les perspectives à l’export.

Des conditions qui invitent toutefois à la lucidité

Attention cependant aux excès d’euphorie ! Selon les prévisions économiques établies par l’Union européenne le 12 mai dernier, le chômage devrait continuer à croître en 2021 en raison du lent redémarrage du marché du travail et des effets collatéraux des restrictions liées à la pandémie.

Du côté de l’industrie et de l’artisanat, c’est l’accès aux matières premières qui inquiète : depuis la fin 2020, les professionnels constatent des difficultés d’approvisionnement importantes qui engendrent des pénuries de certains matériaux et des prix exponentiels... Le secteur du BTP prend très au sérieux cette crise qui touche aussi fortement l’automobile.

Toutefois, la reprise reste surtout conditionnée au retour de la sécurité sanitaire et à la question de l’épargne : la croissance et le taux de chômage projetés pour 2021 et 2022 dépendront ainsi de la capacité des Français à puiser dans cette fameuse « épargne-Covid » qui pèserait quelques 160 milliards d’euros selon une étude réalisée dans le cadre de l’OFCE (Observatoire Français des Conjonctures Économiques).

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