Conjoncture immobilière

Immobilier : 1er bilan post-confinement

L’immobilier résidentiel

  • Dans l’ancien, les 2 mois à l’arrêt du confinement ont été suivis de 2 mois et demi très dynamiques. Cette tendance, plus marquée à Paris et dans les grandes métropoles régionales, a également concerné les villes moyennes et petites, voire la campagne où l’on a pu constater une demande inhabituelle. L’avenir nous dira s’il s’agit d’une réaction conjoncturelle « post confinement » ou d’une tendance de fond.
  • Le neuf, lui marque davantage le pas : l’année 2019 avait été satisfaisante mais pas exceptionnelle. Les 2 mois perdus d’avril et mai et un redémarrage en douceur génèrent un constat tout autre, et plus  : à fin juillet, les ventes dans le neuf sont à environ -30 à -35% par rapport à leur niveau de 20191.

Immobilier professionnel

Paradoxalement, le confinement avait généré de la part des investisseurs de grands espoirs : il allait y avoir de « belles opportunités » à l’acquisition.

Quelques mois après, le constat est autre : la demande reste forte sur l’immobilier professionnel et les prix n’ont pas baissé. Toutefois, si les bureaux ont été à ce jour peu impactés (la demande reste forte), il convient d’être plus prudent sur les murs commerciaux et les hôtels plus directement touchés par la crise.

SCPI de rendement

Elles ont beaucoup collecté ces dernières années et représentent une part désormais significative (près de 25%) du marché de l’investissement immobilier professionnel. Comment se sont-elles comportées après cette période difficile ?

Les sociétés de gestions résument leur situation en 3 mots : résilience, confiance... et prudence !

  • Résilience : grâce à leur grande diversification (géographique, sectorielle, France et/ou, zone euro) elles ont bien absorbé la période de confinement et prévoient plutôt des rendements 2020 en légère baisse par rapport à ceux de 2019. Le rendement moyen des SCPI de rendement en 2019 avait été de 4,45%2.
  • Confiance : à ce jour, elles annoncent des taux d’impayés sur les loyers très faibles. Des reports, des étalements de loyers, oui, mais globalement les loyers « rentrent » bien ! Dans ces conditions, à ce jour, elles tablent sur une stabilité des valeurs de parts, surtout pour celles qui ont eu la prudence de ne pas ou peu augmenter ces valeurs les dernières années.
  • Prudence : même si les « fondamentaux » sont toujours présents (taux de crédit faible, demande qui reste importante, capitaux disponibles importants) il convient de rester prudent face à une situation économique qui va être difficile dans les mois à venir.

Confiance et prudence des acteurs de l’immobilier

D’une façon générale, les acteurs de l’immobilier sont confiants (l’immobilier reste une valeur refuge appréciée des Français) mais restent prudents en raison des incertitudes liées aux récentes évolutions :

  • quel sera l’impact du télétravail dans les années à venir ?
  • la demande d’immobilier résidentiel sur les petites villes, sur les propriétés à la campagne se confirmera-t-elle ?
  • quel sera l’impact de la crise économique annoncée sur le marché du résidentiel ?

Face à ces incertitudes il est possible :

  • d’attendre 3 mois, 6 mois, 1 an et voir quelles seront les évolutions des marchés
  • de se dire que quelles que soient les périodes, il y a toujours des opportunités et qu’aujourd’hui, comme toujours, pour acheter de l’immobilier il faut prendre son temps... pour aller vite !

À vous de choisir en fonction de votre sensibilité et bien sûr avec l’aide de votre banquier privé.

1 Source interne Afedim, agence immobilière du groupe Crédit Mutuel Alliance Fédérale.

2 Source ASPIM(Association Française des sociétés de placements immobiliers) et IEIF(Institut de l’Épargne Immobilière et Foncière)