Entraîner les chevaux de course : une exigence de chaque instant

Fondées en 1981 par Étienne Leenders, l’écurie Gabriel Leenders et l’écurie Grégoire et Étienne Leenders entraînent des chevaux de course à Jarzé, près d’Angers. Une passion transmise de génération en génération et qui rythme des journées qui débutent très tôt.

Temps de lecture : 2 min

Une journée qui commence à 5h

Il est presque 11h, au château Les Landes à Jarzé (49), et c’est déjà le 4e lot de pur-sang qui travaille avec l’aide des jockeys. Le vent s’est levé, après deux jours de chaleur estivale, le ciel est gris. Grégoire, l’aîné des fils Leenders, observe ses chevaux : « Un bon entraîneur doit avoir l’œil, ressentir les choses. Je connais l’état et l’humeur des soixante chevaux de l’écurie ». Comme tous les jours, sa journée a commencé à 5h pour nourrir les bêtes.

Entraînement de chevaux : « Nous sommes des exploitants agricoles »

« Le métier est exigeant, comme tous les métiers passion. Nous n’avons pas trop de vie. Dès qu’il y a des animaux, le travail c’est tous les jours. Nous sommes des exploitants agricoles », explique l’entraîneur à Agri-Mutuel n°611.

Tous les jours, les entraînements s’étalent de 6h à 13h. Les dimanches et jours fériés, père et fils vont aux courses où ils retrouvent les propriétaires des chevaux. Un rythme qui s’est accéléré ces dernières années : depuis l’avènement de la chaîne Equidia, les chevaux courent même en semaine.

Les trajets seuls représentent 35h par semaine

« Il n’y a pas de journée de repos. Leurs vies sont rythmées par les courses », souligne Christine Leenders, la femme d’Étienne et mère de Grégoire et Gabriel. Rien que les trajets en voiture prennent déjà 35h par semaine aux entraîneurs, à raison de 120 000 km par an.

Les jeunes s’octroient tout de même quatre jours de pause, trois ou quatre fois par an... ce que ne faisaient pas leurs parents. Chacun s’est spécialisé : Étienne et Grégoire entraînent des chevaux de plat, Gabriel, le cadet, s’est spécialisé dans le saut.

Des entraînements adaptés pour chaque cheval

« À 5h, les responsables de chaque cour nourrissent les chevaux. Avoine, foin, compléments alimentaires : tout est acheté en France et en Irlande. À 6h, les lads2 les amènent au manège mécanique. Les chevaux s’échauffent, ils marchent librement. Ensuite, ils rentrent aux box. Ils vont être montés. À la piste, chaque entraîneur a sa propre méthode », détaille Gabriel. Les chevaux de plat et d’obstacles ont « un mental » bien différent : les premiers sont « sur le gaz » et les seconds « plus détendus ».

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