Les soldes en crise
L’intérêt des Français pour les soldes est, depuis quelques années, en recul. Les soldes d’hiver 2018, par exemple, se sont conclues sur une déception pour les commerçants : 24% des commerçants d’Île-de-France n’ont pas vu leur chiffre d’affaires augmenter. Pour 66%, l’augmentation a été « au mieux de 20% » selon l’étude du Crocis (Centre Régional d’Observation du Commerce de l’industrie et des Services) publiée le 15 février 20181.
Trop de promotions et une durée trop longue ?
Toujours selon l’étude du Crocis, pour 44% des commerçants, les mauvais résultats sont liés à une baisse de la fréquentation... Si bien que 55% d’entre eux ont jugé la période des soldes d’hiver 2018 décevante. Le gouvernement, de son côté, estime qu’un des problèmes majeurs est la durée des soldes : 6 semaines, avant la réforme. « Les soldes sont trop longs et trop de soldes tuent les soldes. Ce n’est bon ni pour les commerçants, ni pour les consommateurs », a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, le 27 septembre 2018.
Une durée réduite à 4 semaines
Pour tenter de renouveler l’intérêt des Français pour les soldes, le gouvernement a donc profité de la loi PACTE pour faire adopter un amendement. Jeudi 27 septembre 2018, lors du vote à l’Assemblée nationale, cet amendement a été adopté. Il fixe à « entre 3 et 6 semaines », selon les propos du ministre de l’Économie, la durée légale des soldes. Ainsi faisant, le gouvernement a le loisir de choisir et « ce curseur sera réglé à 4 semaines » a déclaré Bruno Le Maire. La durée sera fixée par un arrêté ministériel une fois la loi PACTE définitivement adoptée.
Une application pour les soldes d’hiver 2019 ?
Si le timing annoncé par le gouvernement est respecté et l’arrêté ministériel publié en temps et en heure, la 1ère période de soldes concernée par cette nouvelle durée sera celle des soldes d’hiver 2019.