Une étude globale sur la nouvelle génération
Le cabinet Deloitte a publié en mai 2018 son dernier« Deloitte Millenial Survey », un tour d’horizon mondial sur les rapports entre les entreprises et les nouvelles générations. L’étude a été menée dans 36 pays auprès de 10 455 Millenials et 1 844 jeunes de la génération Z. La tendance est la suivante : ils attendent de leurs patrons qu’ils s’emploient « à avoir un impact positif sur la société ». Or, ce ne serait pas leur impression.
Des entreprises « éthiques » et « responsables »
En 2017, les jeunes travailleurs avaient une vision plutôt positive de leurs entreprises. En 2018, il semblerait que ce ne soit plus le cas. Selon l’étude Deloitte, seulement 48% des interrogés estiment que leur entreprise agit de façon éthique et 47% qu’elle aide à améliorer la société. Des réponses en baisse de plus de 10 points sur un an.
Pour la majorité des répondants, et même 67% dans les pays industrialisés, leur entreprise « n’a aucune autre ambition que de gagner de l’argent ».
Comment penser la réussite de l’entreprise ?
Les jeunes restent néanmoins conscients qu’une entreprise doit être profitable. Mais plus de 80% pensent que le succès d’une entreprise ne devrait pas se mesurer à l’aune du simple gain : il faudrait y inclure d’autres facteurs comme :
- l’impact positif sur la société,
- la capacité à innover,
- la création d’emplois,
- l’amélioration de la vie quotidienne,
- l’inclusion et la diversité sur le lieu de travail.
Un effet néfaste sur la relation de travail
La capacité à « créer des emplois » et à « améliorer la société » sont ainsi les deux valeurs que les jeunes estiment devoir être la priorité de leur entreprise.
Ce décalage entre les priorités des millenials et celles de leur entreprise conduit à des relations de travail instables : un tiers des employés de ces tranches d’âge prévoit de changer d’entreprise sous deux ans. Un turn-over très élevé, qui réduit la possibilité de créer une relation de travail durable et de confiance.
Salaire, diversité et flexibilité
Comment recruter et surtout fidéliser la nouvelle génération ? Selon l’étude Deloitte, un salaire élevé est la priorité de 63% des millenials et de 51% des « Z ». Une attente somme toute classique, mais qui est suivie par une « culture d’entreprise positive » (52% et 57% respectivement) et par la flexibilité du travail en termes d’horaires et de lieu (50% et 44%).
Pour aller plus loin, consulter l’étude complète Deloitte Millenial Survey