Le CPF, qu’est-ce que c’est ?
Le compte personnel de formation (CPF) permet aux salariés de se former tout au long de leur vie professionnelle, quelle que soit leur situation ou leur contrat de travail. Son objectif est de permettre d’accroître le niveau de qualification et de sécuriser le parcours professionnel. Jusqu’à l’année dernière, le CPF était constitué d’un certain nombre d’heures (rechargeable) de formation.
Ce qui a changé en 2019 pour le CPF
Depuis le 1er janvier 2019, en application de la loi Avenir professionnel, le CPF n’est plus crédité en heures mais en euros. Les heures de formation déjà acquises sont converties selon un taux de 15 € de l’heure. Chaque salarié en CDI bénéficie d’un crédit de 500 € par an, avec un plafond de 5 000 €. Pour les salariés en CDD, le compte est alimenté en fonction de la proportion du temps de travail effectué. Les personnes sans qualification ont 800 €, avec un plafonnement à 8 000 €.
Des salariés plus indépendants
L’un des principes de la réforme est l’individualisation du droit à la formation : le CPF permet à chaque salarié de choisir la formation qu’il préfère, sans avoir besoin de l’aval de son employeur. Les salariés peuvent soit dépenser leur crédit pour une formation qualifiante, soit pour un projet professionnel.
Toutefois, les employeurs doivent donner leur accord si l’employé veut réaliser une formation durant ses heures de travail. Ils peuvent en outre aiguiller les employés voire co-investir dans des formations spécifiques s’ils le désirent.
À quels types de formations donne accès le CPF ?
Toutes les formations menant à une certification professionnelle reconnue, c’est-à-dire recensées dans le Répertoire national des certifications professionnelles, peuvent être éligibles au CPF. Le permis B, le permis poids lourd et les bilans de compétences et de validation des acquis de l’expérience peuvent aussi être financés via le CPF.
La cotisation se fait à l’URSSAF
Avant la réforme, les OPCA (organismes paritaires collecteurs agréés) étaient chargés de collecter les fonds relatifs à la formation professionnelle. Depuis le 1er janvier 2019 cette tâche revient à l’Urssaf, que ce soit pour les entreprises ou les artisans.
L’Urssaf transmet l’argent collecté à la Caisse des dépôts et consignations qui se charge de régler les organismes de formation, sur demande du salarié.
Des changements pour les apprentis
La modification du CPF apporte également un changement majeur pour les entreprises qui embauchent des apprentis : l’âge limite pour la formation en apprentissage passe de 25 à 29 ans révolus.