Le marché naissant des crédits carbone agricoles

Depuis 2019, le pacte vert pour l’Europe et la mise en place du Label bas-carbone par le gouvernement ont lancé le marché de la valorisation du carbone agricole. Une nécessité pour atteindre les objectifs climatiques de la COP21 et une nouvelle forme de reconnaissance des efforts d’amélioration des pratiques des agriculteurs.

Temps de lecture : 2 min

L’agriculture : un levier majeur pour la réduction des GES

Si l’agriculture fait partie intégrante de la stratégie de réduction des gaz à effet de serre (GES) de la France, c’est parce qu’elle en émet beaucoup. Représentant 19% de l’ensemble des émissions du pays, elle est le deuxième secteur le plus émetteur de GES derrière les transports (31%).

Sauf que pour les agriculteurs la réduction s’avère compliquée : les nouvelles « pratiques » vertueuses pour la réduction des gaz à effet de serre sont contrées par le développement d’autres techniques émettrices.

Vente de crédits carbone : six méthodes labellisées

Grâce au Label bas-carbone qui définit les exigences générales des actions de réduction des gaz à effet de serre (GES), les agriculteurs peuvent se lancer dans l’une des méthodes labellisées permettant la vente de crédits carbone :

  • les méthodes forestières
  • les méthodes « haies et plantations de vergers »
  • la méthode « grandes cultures »
  • la méthode Carbon Agri
  • la méthode SOBACECOTMM
  • la méthode Ecométhane.

Elles définissent les modalités de certification (règles de calcul, critères de qualité...) et sont rendues publiques et utilisables par tous.

Des revenus pour l’éleveur

Finalisé en septembre 2020, le premier appel à projets pour la méthode Carbon Agri, portée par France Carbon Agri Association (FCAA) et première à obtenir le Label bas-carbone, a permis à 300 agriculteurs d’entrer dans la démarche avec pour objectif de réduire leurs émissions de 147 000 tonnes de CO2 équivalent d’ici 2025.

40% de ces crédits ont été vendus à 38 €/t éq, dont 3 € vont à l’association, 5 € au porteur de projets, et 30 € restent à l’agriculteur. Cela peut générer entre 12 000 et 15 000 € sur les 5 ans.

D’autres pistes pour d’autres primes

Le développement de ce nouveau marché n’en est qu’à ses balbutiements et les startups se multiplient pour trouver de nouvelles pistes pour valoriser les efforts des agriculteurs. Rize, par exemple, vise à « simplifier le parcours de l’agriculteur ; avoir des solutions clés en main », explique l’un des cofondateurs Étienne Variot.

Chez Vivescia, groupe coopératif en Grand-Est, on en est certains : « le crédit carbone c’est l’avenir », juge son chef de projets Armand Gandon qui souligne néanmoins le coût des pratiques et le prix bas du crédit accordé.

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