Les produits locaux ne connaissent pas la crise

La crise de la Covid-19 n’aura pas entamé l’engouement des Français pour les produits locaux et certains agriculteurs tirent parti de cette tendance.

Temps de lecture : 2 min

« Tout s’est fait par le bouche à oreille »

Après une expérience de sept ans, Alice Terrier a lancé son propre élevage : 135 brebis et 35 vaches limousines dont les veaux sont produits sous le cahier des charges Label Rouge. Installée à Chameyrat, en Corrèze (19), elle vend ses bêtes principalement en vente directe. « J’ai une liste de réservation et, au fur et à mesure que les agneaux sont finis, j’appelle les clients », explique-t-elle dans AgriMutuel 60. CAP boucherie en poche, elle se charge de la découpe.

Elle n’a qu’une page Facebook et ne fait pas de réelle prospection, ce qui ne l’empêche pas d’écouler 90% de ses agneaux en vente directe : « Mes premiers agneaux sont sortis au moment du 1er confinement, tout s’est fait par le bouche à oreille ».

Les points de vente nous démarchent

Sébastien Bénureau, de la ferme des Coteaux de la Divatte à Barbechat (44), souligne le changement radical : « Avant, on transformait 40% de notre production laitière. Aujourd’hui, nous sommes à 80% ». La Covid-19, et particulièrement le premier confinement, ont donné l’impulsion nécessaire pour changer le mode de production de la ferme. Et le petit laboratoire, créé avec les moyens du bord, s’est agrandi durant l’été 2021 pour atteindre 160 m2.

Le succès a été au rendez-vous : « Au départ, on a démarché les magasins, fait les petits marchés aux alentours et les Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Aujourd’hui, ce sont eux qui nous démarchent ». Une cinquantaine de points de vente écoulent désormais leurs produits.

La vente directe : un projet concrétisé durant la crise

À Mirepeix, dans les Pyrénées-Atlantiques, Pierre Testé réalisait 60% de son chiffre d’affaires avec la vente de gros. Mais lors du premier confinement, il ouvre un magasin dans une ancienne grange, concrétisant un projet auquel il avait déjà réfléchi. « Je ne savais pas ce que cela allait donner. Mais dès l’ouverture, il y avait 20 à 30 personnes qui faisaient la queue à l’entrée du magasin. »

Après le 1er confinement, certains clients sont partis, mais le maraîcher a pu en fidéliser « en leur proposant des produits de très bonne qualité et en restant raisonnable sur les prix ». Sa production a toutefois évolué pour répondre à la demande : de 6 légumes, il en propose une trentaine aujourd’hui.

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