Assurance récolte : une réforme qui change la donne
Face aux aléas climatiques, une protection universelle est mise en place pour mieux protéger les exploitants agricoles.
Les vins reconnus d’Anselme Sélosse sont issus de dizaines d’années d’expérience et d’une vision globale du métier et du vin. Des cuvées qui ne sont pas conçues pour séduire mais pour transmettre une véritable expérience.
À 67 ans, Anselme Sélosse est un vigneron champenois connu et reconnu dans le monde entier, qui a ses inconditionnels. Ses 57 000 bouteilles annuelles se disputent à prix d’or lors de reventes entre collectionneurs. Des prix déconnectés du tarif départ cave, que justifie un style unique et reconnaissable construit au gré des rencontres et des lectures. « J’ai mis deux ans pour comprendre que l’idée, c’est de ne pas séduire. La séduction c’est la compromission, c’est de plaire au plus grand nombre. »
Pour le vigneron, l’objectif est de faire en sorte que « la mémoire de l’expérience soit plus importante que la répétition des expériences ». Ainsi, le domaine Jacques Sélosse assume qu’une même cuvée soit différente d’un millésime à l’autre. Et au niveau de la technique, Anselme Sélosse explique que pour lui « la technique n’est jamais prépondérante. Elle n’est pas un objectif, elle est au service de l’objectif ».
Ses cuvées sont produites en agriculture biologique, dans le « respect de la vie », explique-t-il. Il a même tenté la biodynamie dans les années 1990, qui ne le convaincra pas totalement : « la question des rythmes, ça me parlait, mais à l’usage avec un conseiller, j’ai trouvé que ça devenait une technique, plus proche d’une norme pour un label que d’une démarche ».
Le déclic ? La rencontre avec Masanobu Fukuoka, en 2003, agriculteur japonais, philosophe et précurseur de la permaculture. « Il avait un regard apaisé sur la nature. Il m’a enseigné qu’elle n’a pas besoin de l’homme pour resplendir. »
Pour son champagne, Anselme Sélosse attache une importance primordiale aux caractéristiques minérales du vin, « ses 2-3g/litre de sels minéraux ». Il estime que l’expression minérale s’obtient par les fermentations qui décomposent le jus de raisin : « notre rôle est de désorganiser l’organique, l’organique c’est la gourmandise, mais il faut y associer les éléments qui signent l’origine ».
Face aux aléas climatiques, une protection universelle est mise en place pour mieux protéger les exploitants agricoles.
En parallèle de son exploitation, Cassandra Bourmault a lancé une production de pailles en paille de seigle pour répondre à la demande de pailles écologiques.
La vente de crédits carbone agricoles a commencé depuis quelques années afin de valoriser les efforts des agriculteurs en termes de réduction des gaz à effet de serre.