Design, menu, contenus : profitez désormais d’une nouvelle expérience sur votre site CIC.
La finance verte : de quoi parle-t-on ?
- Informations
Temps de lecture : 2min

Pourquoi investir dans la finance verte ?
Accompagner le développement des énergies renouvelables, participer à la décarbonation de l’activité, s’assurer que les effets de gaz à effet de serre diminuent vraiment : les raisons d’investir dans la finance verte sont nombreuses. Et largement partagées dans le monde puisqu'il a été levé, en 2023, 2 500 milliards de dollars investis en obligations vertes1.
Choisir ce type de support, c’est ainsi participer à ce combat qui nous intéresse tous et dépasse nos intérêts particuliers pour préserver ceux communs à toutes les générations futures.
Finance verte ou finance durable ?
Vous avez sûrement entendu parler autant de finance durable que de finance verte. En réalité, la finance durable est un ensemble vaste qui est composé, selon la définition donnée par la Banque de France2, de :
- La finance verte, qui a pour objectifs l’investissement dans la transition écologique et la lutte contre le changement climatique via le financement de projets ou entreprise ayant des impacts positifs sur l’environnement
- La finance solidaire dont la vocation est de favoriser des projets de lutte contre l’exclusion, visant à la cohésion sociale (projets de réinsertion, lutte contre le mal logement, solidarité intergénérationnelle et internationale, etc.)
- La finance responsable qui est totalement pensée pour des projets répondant aux critères ESG (environnementaux, sociaux, et de gouvernance) les plus élevés, souvent de grande ampleur.
La finance verte est ainsi une branche de la finance durable et se consacre exclusivement à des projets écologiques ou environnementaux. Classiquement, lorsque vous choisissez de placer votre argent dans un fonds vert, vous allez participer à la création d’un parc éolien, ou au développement d’une technologie de dépollution des sols par exemple.
La finance durable – et donc la finance verte – se caractérise par des engagements de long terme. À comparer avec l’efficacité écologique bien sûr. Investir comporte un risque de perte en capital.
N’oubliez pas, les investissements financiers présentent un risque de perte en capital.
Le chiffre à retenir
Quels outils pour les investissements verts ?
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, vous pouvez utiliser presque tous les supports classiques d’investissement pour vos investissements verts. Vous pouvez acheter des actions d’une entreprise verte ou bien des obligations consacrées à la transition émises par des États ou entreprises. Plus simplement, il vous suffit de choisir certains supports dans votre contrat d’assurance-vie ou PER (Plan Épargne Retraite), votre épargne salariale ou votre compte-titres / PEA (Plan Épargne Actions).
Un outil majeur de la finance verte : l’obligation
Au regard du montant des investissements nécessaires à la transition écologique, les États et les grandes entreprises sont les principaux acteurs de la finance verte. Ils sont les seuls capables de monter des projets d’envergure qu’ils financent par l’émission d’emprunts. La première obligation verte a ainsi été lancée en 2007 par la Banque européenne d’investissement. Cet exemple a été suivi dès 2008 par la Banque mondiale. C’est encore en Europe qu’a été émis le premier emprunt d’État vert, par la Pologne en 2016. Quant à la France, elle a lancé en 2017 le plus gros emprunt de ce type pour une valeur de 7 milliards d’euros. Depuis l’accord de Paris de 2015, ces dispositifs se répandent largement. D’où le fait que vous les retrouviez dans les produits d’épargne financière que vous proposent banques, assurances ou fonds d’investissement.
En quoi les obligations vertes sont spécifiques ?
Le fonctionnement du marché des obligations vertes est tout à fait comparable au marché dit classique. En revanche, les critères qui permettent de considérer qu’un investissement est vert sont évidemment assez stricts et restrictifs. D’ailleurs, l’Union Européenne a formalisé une taxonomie verte, soit un système de classification des activités via des critères techniques pour définir les activités durables ou vertes. Elle s’applique d’ores et déjà aux entreprises comptant plus de 500 salariés. Avant même cela, l’émission d’obligations vertes était assortie de l’obligation, pour l’émetteur, d’effectuer un reporting détaillé des actions financées afin de prouver aux investisseurs que les fonds étaient bien mobilisés pour un projet favorable à l’écologie ou au climat.
Les labels s'appliquant à la finance verte
Les labels permettent de s’assurer que les produits financiers respectent des critères ESG mais ne garantissent pas la performance financière des investissements.
Si vous avez déjà commencé vos recherches, vous vous êtes aperçu qu’il y avait autant de labels environnementaux, écologiques ou verts que d’investisseurs ou presque ! Et nous nous doutons que vous n’avez pas du tout envie d'être induit en être par des méthodes de marketing de « greenwashing » (éco-blanchiment)4. En France, il existe quatre labels reconnus s’appliquant à la finance durable et, dans ce cadre, deux concernent plus particulièrement la finance verte à savoir :
- Le label GreenFin qui a pour vocation de flécher les investissements vers la transition énergétique et écologique. Il définit des critères de gestion pour garantir la qualité environnementale des fonds. Et bien sûr il exclut tous les dispositifs ou entreprises opérant dans des secteurs défavorables à l’environnement (charbon, pétrole, etc.)
- Le label Financement participatif pour la croissance verte est centré sur les investissements dans les territoires consacrés à la transition et réalisés de façon participative. Là aussi l’objectif est d'orienter les activités économiques vers le bas-carbone.
Ces deux labels sont placés sous la responsabilité du Ministère de la transition écologique.
À ne pas confondre avec le label ISR
Le label ISR (Investissement Socialement Responsable) est plus large que les labels s'appliquant à la finance verte puisqu’il répond non seulement à des critères environnementaux mais aussi sociaux et de gouvernance : les fameux critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Par conséquent, un fonds labellisés ISR est au moins en partie vert, en revanche il n’est pas principalement dédié à un projet écologique. Par exemple, un fonds finançant un projet de reconstruction d’un barrage hydraulique en s’appuyant sur la formation des ouvriers locaux dans une région quelconque via la mise en place d’une coopérative peut être éligible au label ISR.
Et les fonds bas-carbone ?
C'est une stratégie que l'on peut retrouver au sein de nombreux établissements financiers. Elle a pour but de choisir un portefeuille d'investissements dans des entreprises produisant de faibles émissions de gaz à effet de serre ou ceux s'engageant à les limiter dans le temps.