Économie et Marchés Financiers

Économie et marchés financiers au 3 avril 2020

Le retard pris par les États-Unis, le Royaume-Uni ou encore le Brésil pour tenter d’enrayer le virus va prolonger la période de creux économique et réduire le potentiel de rebond.

Analyse de nos experts sur le contexte économique et financier

Les jours passent et les populations respectent mieux les mesures de confinement. Il est encore trop tôt pour considérer le virus comme vaincu, surtout que la circulation des personnes se poursuit, et avec elle le transport du virus par des personnes qui rentrent dans leur pays. Cependant des résultats positifs en termes de nombre de personnes contaminées s’observent dans des pays comme l’Italie ou la France, qui ont pris le problème à bras le corps depuis plusieurs semaines.

Le retard pris par les États-Unis, le Royaume-Uni ou encore le Brésil pour tenter d’enrayer le virus va prolonger la période de creux économique et réduire le potentiel de rebond. Ces pays desserreront plus tard les mesures restrictives, se pénalisant, mais impactant aussi les autres pays avec lesquels ils échangent. Sur la base des dernières informations disponibles, il convient de tabler sur des redémarrages des économies progressives, et lentes.

Dans cette période charnière, les premiers indicateurs économiques couvrant la période de diffusion mondiale du virus confirment que l’ampleur du ralentissement de l’activité sera majeure. Il se confirme, qu’il sera probablement nécessaire que les gouvernements accompagnent de nouveau les acteurs par des aides et incitations financières pour s’assurer que l’activité reparte. Ceci a commencé à se discuter depuis fin mars aux États-Unis, pour envisager un quatrième plan de relance de plusieurs centaines de milliards de dollars.

L’absence d’avancées plus franches concernant la maîtrise du Covid-19, n’a pas permis aux prix des actifs risqués de progresser ces derniers jours, voire même a pesé sur la performance des marchés d’actions européens, tandis que le déploiement des mesures décidées ces dernières semaines par les banques centrales pèse sur les rendements des obligations souveraines. Le pétrole sort cependant du lot, avec un très net rebond depuis le 2 avril et une hausse de près de 10 $, sur fond d’anticipations d’un nouvel accord de réduction des capacités, entre plusieurs grands pays producteurs.